L’açaï, le fruit tendance aux multiples vertus !
Ce petit fruit miracle aux diverses vertues permet de rééquilibrer votre alimentation et vous donne un teint éclatant. Connaissez-vous ce remède naturel, convoité depuis des décennies par les indiens brésiliens ?
L’origine de l’açaï ?
« L’açaï » (dit assaii) ou « pinot » est un petit fruit que l’on trouve à la cime des palmiers en Amérique du Sud (Vénézuela, Guyane Française, Equateur, Colombie, Brésil) et principalement en Amazonie brésilienne puisque le climat y est tropical. Ce fruit violet foncé, presque noir, a l’apparence d’une myrtille, est très convoité par les indiens, locaux et brésiliens. Ce dernier est utilisé depuis des siècles pour renforcer leur système-immunitaire.
Composition de l’açaï
L’açaï a de nombreuses propriétés pharmacologiques : il a un pouvoir antioxydant qui permet de réduire le vieillissement de la peau et de certains organes. Cette petite baie possède des Omégas 3,6 et 9 mais également différentes vitamines (A, B1, B2, B3, C et E), du calcium, du phosphore, du fer et du potassium. Ce fruit aurait également des vertus cardio protectrices, qui protège contre le diabète et le cholestérol. En effet, un régime à base d’açai permet de transformer une alimentation et de la rendre plus pauvre en graisse.
Du palmier à votre bol
L’açai se récolte toute l’année, cependant, la principale cueillette se fait entre juillet et décembre lorsque les fruits y sont plus abondants. En basse saison, les locaux doivent donc se rendre dans des endroits assez reculés et difficiles d’accès pour trouver des fruits mûrs. Certains se rendent même jusqu’à la frontière péruvienne afin d’en trouver.
Aujourd’hui encore, ce fruit est ramassé de façon artisanale par les habitants de la forêt. De petites machines fabriquées mains, sont utilisées pour battre l’açai, néanmoins, aucune usine n’existe pour réaliser cette transformation.
Avant que l’açai n’arrive dans votre bol, de nombreuses étapes sont nécessaires pour obtenir un bon jus.
Dès le lever du soleil, les caboclos partent cueillir les fruits qui culminent les palmiers jusqu’à 20 mètres de haut. Équipés d’un “coupe-coupe” et d’une sangle (fabriquée à partir de feuilles tressées, appelée peconha) entre leurs pieds, ces derniers montent à la force de leurs bras et de leurs jambes, jusqu’à la cime des arbres. Une fois le régime de fruits détaché, il est très important de le garder et de ne pas le faire tomber, au risque de ruiner la récolte. Les caboclos vont donc prendre le soin de se faire glisser jusqu’en bas, tout en tenant bien fermement le régime dans leur main.
Lorsque la récolte est effectuée, ils égrènent le régime afin de recueillir une par une, les baies, qu’ils mettront dans un sac. Tous les sacs sont ensuite ramenés chez eux en pirogue, pour ensuite en détacher la pulpe.
L’açai est composé de deux parties bien distinctes et comme pour beaucoup d’aliments de base en Amazonie, rien ne se perd, tout se transforme !
La pulpe est la composante la plus importante puisque c’est ce qui va servir à la fabrication du jus. Chaque minute est comptée : le fruit doit être battu rapidement pour obtenir le meilleur rendement possible. Sans plus tarder, les caboclos vont donc laver les fruits, les mettre dans une grande bassine d’eau tiède puis vont les exposer au soleil pour les faire ramollir. Une fois que la baie s’est attendris, ils vont “battre” le fruit à l’aide d’une bouteille en verre, pour faire décoller la pulpe de la graine. Sachez que la pulpe représente seulement 25% du fruit. De nombreux fruits sont donc nécessaires afin de produire un bol de jus. Quant à la graine, elle va être utilisée pour faire de l’artisanat.
L’açai s’est fait connaître sur tout le territoire brésilien puis s’est mondialisé et cet intérêt croissant pour le fruit a fait naître un nouveau marché. Aujourd’hui, ce petit fruit est devenu une réelle source de revenu pour les caboclos. Le prix de cet aliment est donc la conséquence du dur labeur nécessaire à sa récolte.
L’açaï, un produit de la mondialisation ?
Même si les brésiliens utilisent ce fruit depuis toujours, cette petite baie est seulement devenue très tendance depuis quelques années. Après avoir quitté l’Amazonie, elle s’est très vite diffusée dans les grandes villes brésiliennes telles que Rio de Janeiro qui a su la populariser comme il se doit ! Aujourd’hui, l’açaï a traversé les frontières : les communautés de surfeurs en ont fait, un aliment quotidien et ont ramené l’açaï en Californie. C’est ainsi que ce petit fruit aux nombreuses propriétés nutritionnelles se retrouve beaucoup aux Etats-Unis, en Australie au Japon et commence à arriver en France. Les blogueurs et influenceurs se l’arrachent pour ses nombreuses vertus et font de ce fruit, un « super aliment », tout comme la baie de goji, le guarana, l'acérola et l’argousier. Depuis peu, l’açaï se développe comme sérum. L’industrie du cosmétique a su tirer profit du fruit car celui-ci contient beaucoup de vitamines C et E : vitamines qui fortifient la peau et qui donne un petit coup de fouet à la production de collagène et d’élastine.
Où en acheter ?
L’açaï est un fruit périssable, c’est pourquoi ce fruit est principalement consommé en jus, en glace ou en poudre. Nous vous conseillons d’acheter de l’açaï bio en poudre afin d’avoir un fruit de meilleure qualité. Renseignez-vous également sur sa provenance car comme mentionné précédemment, leur production se fait essentiellement en Amazonie.
Vous pouvez trouver des sachets d’açaï sur internet ou en biocoop mais les prix sont assez variables.
Comment consommer l’açaï ?
En Amazonie, les indiens et les caboclos consomment l’açaï sous forme de jus naturel. Ils y ajoutent un peu de sucre ainsi que de la farine de manioc pour atténuer l’amertume. Lorsque cet aliment est arrivé dans le sud du pays, les brésiliens ont commencé à y ajouter toutes sortes de “topping” : chocolat, tapioca, flocon d’avoine, lait concentré, etc. Puis cette pratique s’est développée dans tout le Brésil. Aujourd’hui, il est encore possible de déguster un jus d’açai traditionnel, notamment dans l’Etat du Pará. Il n’est pas rare que les plats de poisson soient accompagnés de leur jus d’açai à Belém.
En dehors des jus, il est possible d’en faire des smoothies à base de fruits frais ainsi que de l’eau ou du lait. Cependant, les caboclos vous déconseilleront de mélanger l’açaï avec du lait car ce dernier détruirait les bienfaits de la baie.
Voici un exemple de recette pour vos petits-déjeuners :
Sachez que le meilleur conseil que l’on puisse vous donner est de venir passer un séjour authentique en Amazonie brésilienne pour que vous puissiez acheter votre açaï sur place. Directement auprès des locaux ou sur le marché de Manaus, vous pourrez découvrir toutes les façons de déguster l’açaï. Rien ne vaut un açaï artisanal à bord d’une croisière sur le Rio Negro avec Heliconia Amazonia Turismo.