Les habitants d’Amazonie

Qui sont les habitants d’Amazonie qui peuplent cette région si mythique ? Des tribus indiennes aux caboclos, découvrez qui sont les hommes qui vivent dans la forêt Amazonienne et dans les villes.

Les communautés indiennes d’Amazonie.

A l’époque de la colonisation, on estimait la population indienne de 5 millions d’habitants, répartis dans toutes les régions du Brésil. Au fil des siècles, les différents groupes d’ethnies indiennes furent décimés par les maladies européennes, l’esclavagisme et les guerres. Il est estimé que sur les 180 langues différentes qui existent aujourd’hui, 140 d’entre elles sont parlées uniquement en Amazonie. A l’époque de  la “découverte” du Brésil, ce sont un peu plus de 2000 langues différentes qui étaient parlées.

représentation de danses indiennes d'amazonie

Leur mode de vie

La plupart des tribus pratique la chasse, la pêche et la cueillette. Les objets de la vie courante sont confectionnés à partir des plantes qu’ils cultivent ou qu’ils cueillent. Elles-mêmes utilisées pour que les membres de la tribu puissent s’alimenter, se soigner et construire leurs maisons. Ce qui explique d’ailleurs leurs difficultés d’adaptation à une société comme la nôtre, nous verrons plus tard pourquoi.

Les tribus en Amazonie

Celle qui occupe la plus grande superficie se trouve au nord de l’Amazonie, une tribu appelée les Yanomami occupe 9,4 millions d’hectares. Elle est relativement isolée et compte près de 19000 membres. Sa superficie est légèrement plus grande que celle de la Hongrie. Celle qui est la plus nombreuse est appelée la tribu de Tikuna, forte de 40 000 individus.

Mais de nombreux groupes amazoniens n’atteignent pas le millier de membres. Les Awa, qui sont les derniers chasseurs cueilleurs, ne sont que 450 et les Akuntsu, eux, ne sont plus que 5 !

Situation sociale et politique

Les territoires des indiens sont entourés de toutes parts par les propriétaires terriens, auxquels ont été vendu des terres pour l’exploitation agricole. Mais les indiens eux n’ont pas acheté leurs terres, ils y vivent et les relations destructrices qui en découlent avec les exploitants agricoles sont meurtrières. La forêt s'appauvrit et avec cela les ressources premières des indiens. Obligés de fuir, chassés de leurs terres, ils doivent se nourrir. Certains acceptent de partir pour la ville, travailler. D’autres souhaitent rester et continuer à vivre comme leurs ancêtres.

Aujourd’hui au Brésil, c’est la FUNAI (le département des affaires autochtones du gouvernement) qui détermine le sort des indiens. Elle remplace le Service de Protection des Indiens après la terrible affaire du “massacre du 11ème parallèle“, où un baron du caoutchouc envoya ses hommes de mains dynamiter un village indien “Cinta Larga”. Plus horrible encore, les survivants furent massacrés par les ouvriers.

Durant le XXème siècle, il fut estimé qu’une tribu disparaissait tous les ans. Ces dernières années, c’est la volonté politique d’exploiter les ressources de l’Amazonie qui met en péril certaines tribus “le Brésil est en train de sacrifier la forêt et ses peuples sur l’autel de la croissance”.. Malgré l’effort de la FUNAI à cadastrer les terres des indiens, cet organisme ne peut rien contre les multinationales et les banques qui investissent dans l’appareillage de l’Amazonie, construisent des barrages et déversent du mercure dans les rivières. La situation des amérindiens  et la préservation de la forêt aujourd’hui au Brésil résulte de la non-mobilisation des grandes puissances du monde, qui n’échangent que belles paroles et lyrisme lors des grands évènements comme la COP 21.

Les caboclos

Il s’agit de la population métissée qui peuple l’Amazonie au Brésil. C’est lors de l’exploitation du caoutchouc que le nordestino, descendant portugais vivant dans le Nordeste commença à se mélanger aux amérindiens, car mal payés ils furent contraint de rester vivre aux alentours de Manaus. Cette vague de migration fut la première. Plus tard, lorsque le Nordeste commença à souffrir des grandes sécheresses pendant la Seconde Guerre Mondiale, le gouvernement brésilien leur donna du travail et ils furent convertis en “soldats du caoutchouc”, matière qui fut très utilisée durant 39-45. L’Amazonie arrêta d’attirer les « nordestinos »  lorsque, après la seconde guerre mondiale, les migrations se firent plus fortes vers Sao Paulo qui, à l’époque, vivait une croissance industrielle sans pareil.

les habitations qui longent les rives du fleuve en amazonie

 Comunidades ribeirinhas

Les « comunidades ribeirinhas » sont tout simplement, le nom que l’on donne ici à Manaus, aux habitants des rives du fleuve Amazone et de ses affluents.

 

Caboclos embarqués sur une pirogue