Les singes d’Amazonie

Du petit ouistiti espiègle au gros singe hurleur, une diversité incroyable de "macacos" (singe en portugais) peuple la forêt amazonienne.

Les singes du Nouveau Monde

Les espèces de singes se distinguent en deux grandes catégories :  les “Singes du Nouveau Monde” et les “Singes de l’Ancien Monde”.

Les Singes du Nouveau Monde sont appelés ainsi, car ils ont été découverts récemment, au XVème siècle lors des grandes découvertes. Ils vivent tous en Amérique et pour la plupart en Amazonie.

Ils ont ainsi évolué différemment de leurs cousins d’Asie et d’Afrique, beaucoup plus gros et intelligents : les Singes de l’Ancien Monde.

Le singe hurleur, le singe-araignée, le douroucouli, le saïmiri, le ouistiti pygmée, le tamarin, le capucin sont des espèces endémiques d’Amérique. Ils peuplent tous la forêt amazonienne.

Découvrez ici comment les distinguer.

 

Le singe hurleur

Le singe-hurleur est le plus grand singe d’Amérique. Sa taille peut atteindre les 90 centimètres. Il en existe différentes sortes qui se distinguent par la couleur de leurs pelages pouvant être rouge, noir ou encore brun.

Egalement appelé Alouate, ce singe du Nouveau Monde est bien plus facile à entendre qu'à apercevoir. Son cri ressemblant à un hurlement de désespoir est facilement reconnaissable et peut raisonner sur de nombreux kilomètres. Il s’agit d’un moyen de défense qu’il utilise pour protéger son territoire.

Néanmoins, son cri se fait de moins en moins entendre. Ce singe est menacé par la déforestation qui ne cesse d’augmenter. Pour infos, depuis 1985, près d’⅕ de la forêt amazonienne a disparu...

Le singe hurleur, le plus gros singe d’Amérique

Une autre espèce de singe hurleur

Le singe araignée

Le singe araignée est également un singe du Nouveau Monde que l’on retrouve en Amazonie, mais également dans les forêts tropicales d’Amérique. Il a l’habitude de vivre en bande pouvant aller jusqu'à trente congénères. Toutefois, les individus se séparent en journée pour aller chercher des feuilles, des fleurs ou encore des insectes dont ils se nourrissent. Un signe permettant de le distinguer, est certainement son cri très surprenant s’apparentant au hennissement d’un cheval.

Il y a sept espèces de singes araignées, ces dernières sont toutes menacées et certaines sont également en voie d’extinction à cause de la destruction de leur habitat naturel. Ce singe est également chassé par les populations locales pour sa viande et utilisé par des laboratoires pour étudier le paludisme.

Le singe araignée d’Amazonie(Source)

Le douroucouli

Le douroucouli est un petit singe qui peut mesurer jusqu’à 50 centimètres de hauteur. Ses gros yeux lui donnent un air étonné, ce qui lui vaut le surnom de singe-hibou. Ils lui permettent d’avoir une très bonne visibilité de nuit, ce qui lui donne la particularité d’être le seul singe nocturne. Très discret, il est difficilement repérable. Son alimentation se compose de fruits, de fleurs, d’insectes, de petits animaux et d’oeufs. Contrairement à d’autres types de singe, il ne vit qu’en famille : le couple et leurs enfants.

Et comme beaucoup d’espèces, il est lui aussi menacé par la déforestation.

Le douroucouli d’Amazonie(Futura-Sciences)

Le saïmiri commun (ou singe écureuil)

Le saïmiri est un petit singe de la taille d’un écureuil, à qui il doit son nom de singe écureuil. Il est très vivace et bruyant. Il vit majoritairement dans les forêts secondaires et ne se rend que très peu dans la forêt primaire du bassin amazonien. Assez commun, vous aurez certainement l’occasion d’en apercevoir au cours d’un séjour en Amazonie.

Le saïmiri commun peuple l’Amazonie

Le ouistiti pygmée

Le ouistiti pygmée d’Amazonie est le plus petit singe du monde, il peut tenir dans une main. Il a dont de nombreux prédateurs comme les oiseaux de proie. Pour se protéger, il arbore un pelage brun/gris. De plus, son déplacement est très discret et s’il ne bouge pas, il est quasiment imperceptible. Il peut également se déplacer à la manière d’une sauterelle en faisant des bonds qui peuvent aller jusqu'à cinq mètres et monter aux arbres de la manière et à la vitesse d’un écureuil.

C’est la seule espèce de ouistiti qui a réussi à traverser le Rio Madeira et qu’on retrouve aujourd”hui dans la haute Amazonie.

Le oustiti pygmée, un habitant de la forêt Amazonienne(Zoo de Servion)

Le tamarin (ou singe-écureuil)

Le tamarin est un singe reconnaissable grâce à sa petite taille (de 20 à 30 centimètres à l’âge adulte) et à son habillement étrange : crinière touffue, grandes moustaches, crêtes ou encore franges en tout genre et de toutes couleurs... Le terme tamarin désigne plusieurs espèces peuplant les forêts tropicales et équatoriales d’Amérique.

Tout comme le Saïmiri, on lui donne le nom de “singe-écureuil.

On les distingue des ouistitis, eux aussi de petites tailles, mais dont la mâchoire est en forme de V, contrairement aux tamarins qui sont en U. Les tamarins se nourrissent d’insectes, de fruits, de fleurs et de nectar.

Le Tamarin Lion Doré d’Amazonie(Brasil Passion)

Le capucin

Le capucin est une espèce endémique d’Amazonie. Il est le personnage principal du film “Amazônia”. Ce film relate l’histoire d’un jeune capucin qui survit à un accident d’avion et se retrouve seul en plein coeur de l’Amazonie. Ayant été habitué à vivre en captivité, il devra faire face à tout un tas de péripéties. Il devra apprendre à vivre en pleine forêt et s’adapter à ce nouveau monde qui lui est inconnu. Un très beau film !

Le capucin, héro du film Amazônia

Au cours d’un séjour en Amazonie, vous aurez certainement l’occasion d’apercevoir et de rencontrer l’une de ces sympathiques espèces au cours d’une croisière ou d’un séjour chez l’habitant.