La biodiversité dans le fleuve amazone et ses affluents.

Le fleuve amazone et ses affluents regorgent de vie, découvrez comment cette vie s’organise dans cet environnement si hostile à l’Homme.

La forêt vit au rythme de l’eau

Si la forêt amazonienne nous offre un monde incroyable au dessus de l’eau, le fleuve abrite, lui aussi, une vie inimaginable. Au fil des crues et des décrues, la jungle se transforme et nous dévoile ses secrets. Lorsque le fleuve est au plus haut, la forêt inondée s’offre à nous: ce sont les igapos. En glissant sur l’eau, on peut se faufiler entre ces arbres qui se sont laissés  submergés.  Et ce phénomène n’est pas anecdotique puisque, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, des arbres entiers sont engloutis, le temps de quelques mois, donnant naissance à un paysage stupéfiant, un univers hors du temps.

Le cycle de la vie  en Amazonie est extraordinaire, qui plus est, durant la période des pluies. L’eau et la forêt sont unies et quand le fleuve nourrit la forêt, en retour, la forêt nourrit le fleuve. Les minéraux venant de la montagne permettent aux arbres de pousser, car les plantes filtrent l’eau et les sédiments qui s’y déposent. Comme la forêt projette son ombre sur les eaux, la photosynthèse ne peut se produire en dessous de la surface. Alors, les racines de certaines plantes vont chercher de l’air. Les sédiments absorbent les acides des branches qui pourrissent. A la décrue, le fleuve est alors enrichi de nourriture végétale.

Une biodiversité incroyable sous l’eau

Des milliers d’espèces sous-marines (mammifères, reptiles et autres poissons) peuplent le fleuve et se sont adaptées à ces évolutions, au fil des saisons. Les poissons, par exemple, se nourrissent des fruits qui tombent des arbres surplombant la surface de l’eau. Ils profitent de cette période pour faire des réserves et pouvoir survivre quand le niveau du fleuve reculera, lors de la saison sèche.

Comme nous le disions, les poissons sont nombreux en Amazonie: du Jaraqui au Tambaqui, en passant par l’incroyable Pirarucu  qui peut peser jusqu’à 200kg, les poissons amazoniens ne ressemblent en rien à ceux que l’on observe chez nous. Il y a aussi le fameux Piranha , un poisson emblématique de la région. Il est connu du monde entier car des mythes se sont répandus autour de lui. Contrairement à ce que l’on imagine, sur 20 espèces de piranhas recensés, seuls 5 mangeraient de la viande.

Les légendes ne s’arrêtent pas là. Dans les eaux amazoniennes vivent aussi les botos, ou les dauphins roses d’Amazonie .  En réalité, ces dauphins ne sont pas totalement roses: ils sont même généralement gris, avec des taches rosées un peu partout sur le corps. Selon la légende, les soirs de bal, le boto se déguiserait en homme, un chapeau sur la tête (pour cacher le trou qui l’aide à respirer), afin d’aller séduire les plus belles filles du village.

Si les dauphins roses sont les plus grands dauphins d’eau douce, en Amazonie on retrouve aussi les dauphins gris, qui sont, eux, les plus petits dauphins du monde. Ils mesurent environ 1m50, mais on ne les trouve pas dans les igapos, contrairement aux dauphins roses qui eux sont plus flexibles.

Au bord du fleuve, la tête hors de l’eau, on peut observer des reptiles. Pour ne citer que lui, le jacaré (caïman, en français) est un reptile aux yeux perçants. Il se nourrit de petits animaux et d’oiseaux.